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L’héritage culturel de l’UNESCO et ses « autres » : analyse critique des traces de l’africanité à San Basilio de Palenque (Colombie) dans une optique relationnelle

Titelangaben

Ndi, Gilbert Shang ; Gruber, Valerie V. V.:
L’héritage culturel de l’UNESCO et ses « autres » : analyse critique des traces de l’africanité à San Basilio de Palenque (Colombie) dans une optique relationnelle.
2022
Veranstaltung: Workshop "L'Atlantique noir revisité: Espaces occultés et (in)visibles de la mémoire performative" , 28.-30.03.2022 , Dakar, Senegal.
(Veranstaltungsbeitrag: Workshop , Vortrag )

Angaben zu Projekten

Projekttitel:
Offizieller Projekttitel
Projekt-ID
“Black Atlantic Revisited” – African and South American UNESCO World Heritage Sites and “Shadowed Spaces” of Performative Memory
Ohne Angabe
Moral Geographies of Re-Existence: Socio-cultural Practices and Visions of a Good Life in Afro-descendant Communities in Salvador da Bahia (Brazil) and Cartagena de Indias (Colombia)
EXC 2052/1 – 390713894

Projektfinanzierung: Deutsche Forschungsgemeinschaft

Abstract

San Basilio de Palenque constitue un symbole historique et culturel fondamental en ce qui concerne la politique de l’identité et de l’héritage africain en Colombie. Fondée vers la fin du 17e siècle par les esclavisés africains suite à leur libération et reconnue en 2008 par l’UNESCO comme héritage oral et intangible de l’humanité, cette communauté des marrons a acquis une notoriété iconique comme sauvegarde de la culture « africaine » en Colombie, basée sur un discours qui la classifie comme un espace exceptionnel et particulier dans le paysage afrodescendant des Caraïbes hispanophones en général. Néanmoins, malgré son positionnement comme un lieu de continuité, de perpétuité et de ré-existence (Albán Achinte 2009) des valeurs et cultures africaines à travers le temps et l’espace, Palenque peut être perçu comme un espace mis en marge par le statut de Cartagena comme patrimoine de l’humanité de l’UNESCO avec laquelle il entretient une relation historique bien complexe. Le manque des ressources à Palenque a cependant donné lieu à une culture d’inventivité au quotidien et de l’auto-présentation tactique, qui visent à assurer la survivance des connections touristiques et la préservation de la culture africaine dans les domaines de la musique, spiritualité, historiographie, méthodes de guérison et d’autres aspects de la culture orale.

Notre contribution examine les usages créatifs de l’espace et du temps à travers les concepts du musée vernaculaire (Mikula 2016) et de tactique (de Certeau 1980), analysant les différentes mesures de préservation de l’héritage culturel de Palenque dans le contexte de l’invisibilisation généralisée des peuples afrodescendants ainsi que la position de Palenque dans l’ombre de l’industrie imposante de la patrimonialisation de Cartagena qui exploite en même temps qu’elle éclipse la mémoire de l’esclavage. Dans une autre dimension, l’article analyse la relationalité particulière de Palenque avec ses diasporas, les autres communautés afrodescendants en Colombie et avec « l’Afrique » pour mettre en exergue la construction et l’entretien de son image à la fois comme un espace mythique des traces originelles d’Afrique en Amérique et une collectivité imaginée (Anderson 1983) dynamique. Dans cette optique, nous abordons aussi la question des traces de l’africanité (« huellas de africanía ») dans la poétique et la politique de l’héritage et le processus de (ré)signification qu’elle occasionne dans le contexte de Palenque. Eu égard aux transformations qu’ont subi les cultures africaines dans la diaspora, la contribution évalue dans quelle mesure les discours qui sous-tendent les traces culturelles sont déterminées respectivement et de manière interchangeable par les données historiques, l’ingéniosité dictée par des intérêts touristiques, les attentes situationnelles ainsi que la politique des gestes symboliques pratiquées à la fois par le gouvernement central et les différents groupes d’activistes.

Abstract in weiterer Sprache

San Basilio de Palenque constitutes a strong historical and cultural symbol as far as the identity policy/politics and African heritage in Colombia are concerned. Founded by formerly enslaved Africans in the late 17th century and recognised as UNESCO oral and intangible heritage of humanity in 2005, this maroon community has gained an iconic status as the safeguard of ‘African’ culture in Colombia, subjecting it to discourses of exceptionality and peculiarity in the Afrodescendant landscapes of the Hispanic Caribbean at large. However, despite its positioning as a space of continuity, perpetuity and re-existence (Albán Achinte 2009) of African cultures and values across space and time, San Basilio de Palenque can be viewed as a marginalised space dominated by the heritage status of the Colombian coastal city of Cartagena de Indias, with which it entertains a complex historical relationship. The paucity of resources has however given vent to everyday inventiveness and situational self- and collective representation, aimed both at ensuring the survival of touristic connections as well as the preservation of African culture in Colombia with regard to music, spirituality, historiography, curative practices and other aspects of its oral culture.

Our paper examines the creative usage of space/time through the concepts of vernacular museum (Mikula 2016) and tactics (de Certeau 1980) and discusses the various attempts to preserve San Basilio’s cultural heritage in a context of generalised invisibilisation of Afrodescendant peoples/cultures. Thereby, we shed light on its position in the shadows of Cartagena’s towering heritage industry that at once exploits and overshadows the memory of the trade in enslaved Africans. In another light, the article analyses San Basilio de Palenque’s specific relationality to its diasporas, to other Afrodescendant communities and to ‘African’ culture, in order to delineate the construction and sustenance of its image as both a mythical space of pristine African traces in America and a dynamic imagined community (Anderson 1983). In this vein, we examine the issue of traces of Africanity (‘huellas de africanía’) in heritage poetics and politics and the meaning-making processes that they generate in the context of Palenque. Given the transformations undergone by African cultures in the diaspora, we seek to assess to what extent discourses that surround cultural traces are determined respectively and interchangeably by factual historical data, expediency of touristic interests, situational expectations as well as policies of tokenisation practiced both by the government and activist groups.

Weitere Angaben

Publikationsform: Veranstaltungsbeitrag (Vortrag)
Begutachteter Beitrag: Nein
Institutionen der Universität: Fakultäten > Fakultät für Biologie, Chemie und Geowissenschaften > Fachgruppe Geowissenschaften > Lehrstuhl Sozial- und Bevölkerungsgeographie
Forschungseinrichtungen > Sonderforschungsbereiche, Forschergruppen > EXC 2052 - Africa Multiple: Afrikastudien neu gestalten
Graduierteneinrichtungen > BIGSAS
Titel an der UBT entstanden: Ja
Themengebiete aus DDC: 300 Sozialwissenschaften > 300 Sozialwissenschaften, Soziologie
900 Geschichte und Geografie
Eingestellt am: 27 Mär 2023 08:15
Letzte Änderung: 27 Mär 2023 08:15
URI: https://eref.uni-bayreuth.de/id/eprint/75324