Terrorscapes of desova: Disappearance and apparition in Rio de Janeiro

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Hutta, Jan Simon:
Terrorscapes of desova: Disappearance and apparition in Rio de Janeiro.
In: Social & Cultural Geography. (2025) .
ISSN 1464-9365
DOI: https://doi.org/10.1080/14649365.2025.2483717

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Abstract

The Portuguese word ‘desova’ denotes the undignified disposal of corpses, a way of making or letting bodies disappear without mourning, commemoration or care. As work on necropolitics and enforced disappearance has shown, such a practice indicates an uneven distribution of who is treated as human, before and after death. But as this paper argues, it also has implications for how those who live near desova sites enact daily geographies. Drawing on conversations with mothers who have lost their sons in the metropolitan area of Rio de Janeiro, it shows how, in a context shaped by multiple forces of disappearance, the unmediated confrontation with desova creates unsettling ‘terrorscapes’. Attending to these terrorscapes, it is further argued, requires a rethinking of deathscapes, which are commonly conceived as shaped by bonds between the living and the dead. Moreover, it can serve as a starting point for appreciating how attending to haunted sites of desova enables subaltern actors to wrest new connections from the midst of disappearance.

Abstract in weiterer Sprache

Le mot portugais ‘desova’ désigne un lieu de dépôt des cadavres, dont l’enlèvement est peu digne. C’est une manière de faire ou de laisser disparaître les corps sans deuil, commémoration ou soins. Comme le démontrent les études en nécropolitique et en disparition forcée (enforced disappearance), une telle pratique indique une une répartition inégale de qui est traité comme un être humain, avant et après la mort Pourtant, comme l’affirme cet article, elle comprend également des implications concernant la manière dont ceux qui habitent près de ces sites de desova donnent lieu aux géographies quotidiennes. S’inspirant des conversations avec des mères qui ont perdu leurs fils dans la zone métropolitaine de Rio de Janeiro, l’article montre, dans un contexte façonné par diverses forces de disparition, comment une confrontation non contrôlée avec la desova crée des lieux de la terreur (terrorscapes) perturbants. Pour traiter ces lieux de la terreur, on affirme qu’il faut remanier l’idée des lieux de la mort (deathscapes), dont la conception porte souvent sur les rapports entre les vivants et les morts. En outre, cette idée peut servir de base pour apprécier la façon dont traiter les sites hantés de desova permet aux acteurs subordonnés d’enlever de nouveaux rapports au sein de la disparition.